Quand vient l'aube à l'orée du bois

Prisonnier

dans ma bulle

Face à mon

reflet courbé

Par la surface

incurvée

Je pensais à ce

temps vain

Où courant

les plaines

Armé de

mon arc

Je débusquais

les biches

Au plus profond

 des bois

Que reste-t-il de ces courses ?

De ces meurtres à plaies exsangues ?

Quand l'arrachement de la pointe

Ouvre à la vue les chairs

 Envolé au-delà des étoiles

Dans mon alcôve savonneuse

Je me confondais de plus en plus

Avec l'infinitude de l'univers

Univers que n'es-tu pas non plus

Une sphère dans la sphère

Boîte crânienne sidérale

Dont la cervelle n'est plus que vide

Qui peut bien dire de quoi demain sera-t-il fait ?

tapez la suite ...

Née d'un souffle

D'un attachement circulaire

Par un embrasement étiré

De jointures agglomérées

Pulsée

Vers une 

Aspiration 

D'une entité

par le vent

inéluctable disparition

surprenante vers le néant

aliénée au vide

Que reste-t-il après ta désintrication ?

Une saveur citronnée 

Venue d'une construction irréelle

Saveur factice d'un monde de l'illusion

Pourtant dans les yeux de ce petit d'homme

Naît le plaisir et la satisfaction

D'avoir créé de toute pièce

Un univers dans lequel le monde se fond

Alors une larme cristalline s'arrache de mon œil

fin du voyage