Du côté du déversoir Nouvelles obscures du voyageur immobile | retour page d'accueil | ||
La Gare du Nord est rouge comme ... |
Las de ces ritournelles inutiles (Toi) qui tombe au bas de ce stylo Tu essayes de réveiller en moi Ces démons endormis Ils se bousculent, précipités Contre la porte Dans la pénombre Ils espèrent la lumière Tout comme moi le soir au moment des vêpres Seulement c'est un vieux portail rouillé Les charnières se sont soudées Les plaques de peintures tombent par lambeaux Il n'y a même plus de clef pour manœuvrer la serrure Refermée sur le vide Accrochée à sa seule fonction Enclencher (un glissement désormais impossible) le mouvement Quel héros écorché vif Par les ronces d'une haie d'aubépine Aura la force de ne pas renoncer A de vains combats Pour arracher quelques grincements Odieux à ce battant d'acier Lessivé par de vastes pluies diluviennes Il ne sert à rien de ressasser Ces mauvaises pensées Je voudrais les pousser au loin Mais elles viennent s'écraser Contre la tôle et me rapportent Seulement des nouvelles du temps Et de ce jardin oublié juste de l'autre côté |
accès autre recueil Il y a des êtres |
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Je suis las de ces ritournelles inutiles Toi qui tombe au bas de cette plume babille Tu essayes de réveiller de par mon âme Ces démons criards endormis qui se damnent (bousculent) Entassés dans la pénombre contre la porte La lumière, ils espèrent en de longues cohortes Tout comme moi le soir au moment des vêpres Aube diaphane qui voit l'espérance naître Seulement ce n'est qu'un vieux portail rouillé Se sont soudées rondelles et charnières souillées En de grands lambeaux, tombent plaques de peintures Même plus de clef pour manœuvrer la serrure Elle s'est refermée sur un impossible vide Décrochée de sa seule fonction par l'oxyde De toutes ronces, quel héros vif écorché Aura cette force de ne pas renoncer Et sortir vainqueur de la haie d'aubépine Combien faudra-t-il de vains efforts, de combats Pour arracher quelques grincements de Sabah Odieux battant d'acier Lessivé par les pluies Jamais tu ne cèderas au nombre des nuits Ressasser ces mauvaises pensées, il ne sert Car Contre cette tôle éternelle misère Des nouvelles du temps de très loin me reviennent Autre côté de ... que je voudrais tiennes
s'écraser Et oublié juste
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